walking on the fog - ft lorna

Tes doigts attrapes le bâtonné sucré. Tu croques dedans. Un silence, un réel problème avec les sucreries. Tu n'as jamais compris pourquoi, tu n'as jamais su pourquoi, mais les bonbons, les gâteaux, tout ce qui est majoritairement sucré, c'est ce que tu préfères. Impossible de résister à l'odeur des churros tout à l'heure. Tu es passée un peu trop près de la fête foraine permanente. La fragrance est devenue caresser tes narines et tu n'as pas résisté. Tu prends le temps pour rentrer, l'air est frais mais c'est agréable. Il est vrai que la chaleur te manque, juste sentir le soleil chauffer ta peau, cela te manque. Tu n'as pas du tout bronzé cet été à ton grand regret. Ce soir ne fera pas élevée ton taux de mélatonine. Tu es assise sur le mur qui sépare le trottoir et la plage, tu dégustes tes sucreries en regardant la brume arriver sur la ville. Au loin, elle cache déjà quelques bateaux. Il faudrait songer à rentrer, la pluie ne va sans doute pas tarder. Pourtant tu te sens un peu dépiter. L'annonce hier soir du van t'a un peu retourné. Tu ne peux pas t'empêcher de repenser à tous les moments agréables que vous avez pu passer dans cet habitat restreint. Comment avez-vous tenu presque cinq années à vivre collés serrés sans qu'il ne se passe rien entre vous ? Alors qu'aujourd'hui, tu as envie de sauter sur Marius dès que tu croises son regard ou sens son odeur. Cela te fait de la peine de devoir dire au revoir à votre van bien aimé. Votre maison. Même si tu as tendance à penser que ta demeure reste le lieu où se trouve Marius et Poltergeist. Tu cherchais quelque chose pour la cinquième année de vie avec ton partenaire, et oui, cinq ans qu'il te supporte, qu'il a fait ta rencontre et que pour l'heure il n'a pas vraiment pris ses jambes à son cou. Quand il est parti c'était... oui, c'était littéralement à cause de toi, tu l'as bien cherché et aujourd'hui, il n'est pas question de le laisser repartir quelque part. Tu veux marquer le coup, c'est particulier cette fois, mais tu ne sais pas encore ce qui pourrait être à la hauteur. Tu crains d'avoir fait tous les endroits de Keern et qu'à force Marius se doute de quelque chose. Il va d'ailleurs se demander ce que tu fais. Tu regardes ton portable pour constater que tout est sous contrôle pour le moment. Tu termines ses churros avant de jeter le sachet dans une poubelle. Une brume commence à tomber mais ce n'est pas ce qui attire ton attention. Ton regard se perd dans une ruelle qui mène au milieu du centre-ville. Elle est là, elle te fixe. Cela faisait un moment que tu n'avais pas eu ce genre de moment, de vision. Presque une impression d'être guérie de cette médiumnité que tu traînes. Tu veux rentrer mais c'est plus fort que toi. Tu avances, sans faire attention au monde qui t'entoure, sans voir que tu manques de percuter une jeune femme. Tu avances dans la petite rue... plus rien. Tu te sens affreusement observée. " - Génial, tu te montres et quand je m'avance, tu disparais, vous avez un sérieux problème les fantômes, comment on est censé vous aider quand vous faîtes ce genre de trucs débiles ? " Tu t'agaces, jusqu'à ce que tu crois entendre un râle dans ton oreille. Ton regard tombe sur le panneau indiquant le nom de la vue. " - Whispers Street, génial, un nom de rue, très rassurant, typique de l'Ecosse " Tu maugréais, pas vraiment contre le pays qui t'accueille, mais plutôt parce que tu ne comprends pas les visions que tu peux avoir. Vraiment pas.

Souvent en train de te balader tu es après le boulot, et si ce n'est pas juste après, tu rentres pour te changer et ensuite tu ressors pour t'aventurer dans les rues de Keern. Aujourd'hui, tu as décidé de passer par la case appartement avant d'aller te balader dans les rues de ta petite ville adorée. Oui, tu aimes avoir un look formel pour le boulot, mais tu préfères être détendue quand il s'agit de te prélasser, marcher dans les rues de cette belle petite ville qui t'a vu grandir et devenir cette belle jeune femme que tu es à présent. En vrai, tu fais partie de cette tranche de la population qui a su malgré tout garder son âme d'enfant oui. Tu aimes pas mal de choses que tu adorais déjà petite et même en grandissant, tu ne t'en es pas lassée, pas le moins du monde. Certains deviennent plus salés que sucrés avec le temps mais toi, tu aimes toujours autant le sucre, les bonbons, et toutes les pâtisseries qui sont hyper sucrées. T'es comme ça, c'est ton petit plaisir, et au diable si tu as un ou deux kilos qu'il faudrait supprimer, tu aimes te faire plaisir de temps en temps, et ce soir, tu sais qu'en ressortant, tu te feras plaisir. Mais avant, qu'est ce que tu prends sur le dos, tu ne vas pas y aller complètement nue, n'est ce pas ? Non, certainement pas. Pourtant, tu hésites sur la tenue à prendre. Tu veux être moins coincée dans tes vêtements, mais tu aimes bien te fringuer quand même. Ouais, t'es comme ça, parfois tu aimes te sentir différente Lorna, comme si finalement, tu voulais ressembler à Mabel Mora, mais si voyons, tout le monde la connait, c'est le personnage joué par Selena Gomez dans Only Murders In The Building. Tout le monde s'arrache cette série, vous n'avez pas pu passer à côté, n'est ce pas ? Quoi, vous ne connaissez pas ? Sérieusement ? Bref, peu importe donc. Comme tu as un physique qui ressemble comme deux gouttes d'eau à celui du personnage, tu aimes prendre ses outfits, et donc lui ressembler. Alors pour sortir ce soir, enfin, en cette fin d'après-midi, tu vas opter pour ce top vert près du corps, et parce qu'il ne fait pas si chaud que ça, cette petite veste à carreau noire et blanche, ça devrait le faire. Pour le bas, tu optes pour un petit jean bleu, ça ira bien. Et donc tu sors, tu erres quelques instants dans les rues de la ville, et finalement, tu arrives à destination : la fête foraine. Tu sais très bien que tu ne vas pas faire de manèges, rien de ce genre, juste que tu vas prendre quelques sucreries. L'autre jour, tu t'es amusée avec une barbe à papa, mais là, c'est plutôt les churros qui te font de l'oeil. Il n'y a que deux personnes devant toi, ça ira vite. Et la récompense arrive alors que sans même t'en rendre compte, tu suis le même chemin qu'une autre brune. Tu ne l'avais pas remarqué, jusqu'à ce qu'elle agisse pour ainsi dire un petit peu bizarrement à tes yeux. Alors tu passes devant, marchant un peu plus vite et tu t'arrêtes devant elle, pas loin, mais suffisamment pour qu'elle ne te voit pas réellement alors que tu manges encore tes churros. Tu sais, tu connais les légendes du coin, mais elle semble les prendre un peu trop à coeur, mais ça t'amuse. Elle ne t'a pas du tout calculé alors qu'elle manque de te bousculer malgré tout, mais elle s'enfonce dans la ruelle. Tu as bien fait de prendre une petite veste, car il y a un peu de brouillard qui tombe. Et soudain, la brune se met à parler, mais à qui ? Serait elle en train de parler au brouillard ? Non, elle semble parler à quelqu'un qu'elle connait alors que pourtant, il n'y a personne. Mais c'est normal, la dite personne semble s'être cachée, enfin non, c'est un fantôme donc normal qu'on ne le voit pas. Tu ne sais pas ce qu'il y avait dans ses churros mais tu espères que dans les tiens, il y en aussi de la bonne pour planer à cette hauteur là. Mais tu ne vois rien, tu ne ressens rien d'inhabituel, si ce n'est la satisfaction d'être en train de les manger, de les savourer même.

" Vous savez pourquoi cette rue s'appelle comme ça j'imagine ? "

Bon, tu n'articules pas trop parce que oui, tu l'abordes alors que t'as encore un peu de churros dans la bouche. Tu aurais du attendre mais la situation est tellement drôle que tu ne pouvais pas rester là, en simple observatrice. Tu ne connais pas l'historique de cette rue, mais en fonction, tu vas pouvoir inventer un truc, sauf si elle, elle sait, dans ce cas, la tâche sera encore plus simple.

Il apparaissent toujours dans les moments inopportuns. Tu ne sais pas ce qui les fait venir, ils sont là, puis pas là et à nouveau là. La plupart du temps, ce sont des visions, des rêves épuisants, des crises de somnambulisme abominables. On n'est pas à l'abri qu'un jour le journal local se mette à parler de toi parce que tu as fait peur à des habitants à rêver endormie dans une rue. Tu pries pour que cela n'arrive pas, déjà que l'étiquette de chasseur de fantômes commence à vous coller à la peau à Marius et toi, tu préfères éviter d'en rajouter. Comment les gens te voient là ? Comme une folle qui parle dans le vide, pour changer. Cela te ramène quelque peu à tes années passées, comme habituée à être prise pour une cinglée. Heureusement avec cette brume, le ciel qui s'assombrit en une fin d'après-midi, tu passes inaperçue dans cette impasse. Tu ne comprends ce que ce fantôme veut. Toujours étrange de penser qu'un truc pareil t'arrive. Même toi, tu trouves normal que l'on te pense folle. Tu l'as longtemps pensé. Une folie grandissante et étouffante. Forcée de constater que tu ne vois pas que de la merde. La femme de Marius c'était assez gênant... mais réel. Et indirectement, elle vous a lié.

Tu parles toute seule, demandant plus d'informations et d'explications. Parce que c'est bien beau de me faire venir dans une impasse glauque, mais cela ne résout rien. Tu n'avances pas. Comment faire ? Tu pestes comme l'Ecosse toute entière. Toi l'américaine à l'accent légèrement égyptien. Tu oublies parfois que tes mots ne prononcent pas les choses comme les habitants d'ici. Tu t'apprêtes à repartir de la zone impactée par le paranormal - cela dit, toute la ville semble grouiller de trucs étranges. Tu tombes presque nez à nez avec une petite brune qui mange des churros, tu louches dessus, constatant que vous avez dû vous croiser devant le stand. Elle pose une question, tu fronces les sourcils. " - Quoi ? Non, sans doute parce que des gens barges entendent des voix dedans ? " Tu te comptes évidemment dans les fous du quartier. " - J'ai cru voir... un truc " tu aurais pu dire un chat, un chien, clairement un truc rend la chose louche. Surtout quand tu parles seule. Seulement le murmure recommence, cette impression d'oppression à nouveau et tu ne peux pas t'empêcher de te retourner vivement vers la rue. " - Okay, vous avez entendu n'est-ce pas ? "

Tu ne sais pas réellement ce qu'elle fait, mais oui, ça t'amuse un peu, peut être un peu trop d'ailleurs mais vu que tu es là, que tu assistes à la scène et que tu sais l'avoir déjà croisée plus tôt dans la soirée, il y a quelques minutes à la fête foraine en train d'acheter des churros comme toi, tu te dis que ce n'est pas une simple coïncidence. Tu manges tranquillement tes churros à un rythme moins effréné que ce qui a été le sien, il t'en reste encore, mais à elle, il n'en reste plus, elle a jeté le papier dans une poubelle, un peu en amont du parcours. Et donc, tu lui poses la question, et elle te regarde bizarrement quand même. Elle te juge par rapport à la question mais son regard s'adoucie à la vue des friandises que tu as entre les doigts, comme si les churros avaient à l'instant même un pouvoir sur elle. Est ce que c'est le cas ? Possible, sinon allez savoir comment elle aurait pu te répondre, peut être plus vertement. Après son froncement de sourcils, elle tente une réponse, pas très convaincante, il faut bien l'avouer mais elle fait ce qu'elle peut pour donner une signification au nom de cette rue, avant une justification cette fois-ci carrément bancale. Elle a vu un truc, c'est pour ça qu'elle lui a parlé à haute voix, et qu'elle est venue dans cette ruelle. Elle aurait pu être plus précise qu'un truc quand même. Tu ne la notifies pas de l'incohérence, car tu la vois tendre l'oreille, comme si effectivement, il y avait un murmure dans la rue. Est ce que tu tentes de jouer le jeu ? Ou bien, est ce que tu vas te moquer gentiment ? Les deux options sont tentantes clairement. Mais elle t'intrigue bien trop pour qu'elle t'en veuille immédiatement si jamais tu te moques un peu, même si c'est fait de manière douce et gentille, tu ne la connais pas après tout. Alors, tu joues une nouvelle carte de ton jeu. Tu fais tes grands yeux, ce regard complètement interloqué.

" Il y a quelqu'un ? C'est pas parce qu'il y a du brouillard qu'il faut faire le malin, c'est pas une blague drôle là. Sortez de votre cachette. "

Et juste à ce moment là, derrière le container qu'il y avait dans la ruelle, un chat surgit et te fait presque volontairement sursauter. Tu tentes de jouer à fond la carte de la surprise, même si tu ne l'es pas, comme si finalement, tu parlais au chat, alors que peut être, il y a quelqu'un ou quelques choses d'autres qui est là. Bon, tu n'es pas franchement convaincue, mais t'es une bonne actrice, tu espères que ton rôle te va bien et que tu ne surjoues pas trop, sinon, la jeune femme à tes côtés pourrait peut être mal le prendre, tu ne sais pas trop.

Tu détestes cette impression. Comme une paranoïa interne qui se met en route. Comme une impression que le regard des gens change. Tu voudrais crier, je ne suis pas folle, mais qui le croyait ? Marius est le seul à ne pas douter de tes capacités et il n’est pas là. Ce don que tu as, ressemble plus à une malédiction. Comment peut-on appeler cela un don quand tout ce que tu entreprends avec te rend juste plus dingue aux yeux des gens. L’ignorance, tu pourrais y faire face, tout le monde ne peut pas vivre dans votre monde, mais le jugement, le regard méfiant, moqueur, tu as du mal, tu sens toujours ta poitrine te serrer. Et cette fille que tu croises en pleine crise de démence médiumnique n’aide pas à ta confiance. Tu ne sais pas si elle te croit ou si juste elle essaie de calmer le jeu. Tu crains presque qu’elle appelle une ambulance pour folie sur la voie publique. Evidemment que l’idée te traverse l’esprit. N’est-ce pas ce que l’on a fait avec toi durant ton adolescence ? Enfant abandonnée, livrée à des visions peu maîtrisées. Ok, pas maîtrisées du tout. Tu es légèrement agressive, sur la défensive. C’est plus fort que toi, tu as érigé un bouclier. Peu de gens parviennent à le franchir, et peu de personnes arrivent à te le faire baisser. Toujours sur tes gardes, confiance en personne. Est-ce une devise que la vie t’a apprise ? Totalement.

Tu pourrais presque t’en sortir normalement. Partir, presque en courant. Seulement, il y a toujours quelque chose qui te dérange dans cette ruelle. Une présence. Elle t’oppresse, son regard sur toi, là, dans ton dos. Comment ne pas se retourner. Tu entends ce murmure perpétuel. Quelque chose d’inaudible. Impossible de comprendre. Et c’est ce qui rend la situation compliquée pour toi. Tu ne sais pas l’inconnue te croit mais elle se met aussi à parler à la rue plongée dans le brouillard. Tu t’attends presque à voir quelqu’un sortir… Et évidemment, le chat te fait littéralement sursauter. Pas que tu aies peur d’un félin de cette taille mais il t’a clairement surprise. C’est peut-être le bon moment pour t’en sortir et ne pas aller plus loin, quitter cet endroit. « - Okay, donc c’était un putain de chat… génial » Tu te tournes vers la brune. « - C'était une perte de temps, et bon appétit ! » Tu ajoutes en louchant sur ses churros. Tu viens tout de même d’en manger un sachet à toi toute seule, molo ! Tu vas être malade. Et clairement, tu voudrais éviter ce genre de scène. Tu te tournes vers la bête qui avance vers vous en quête de caresser ou de churros, allez savoir. Tu t’accroupies pour tendre la main. Le matou avance prudemment, te renifle et feule. « - Très aimable de ta part ! » Tu dois sentir le chien… ou alors les chats ne t’aiment pas. Tu les adores pourtant, toi. « - Je suis sûre qu’il préfère les churros que les caressent, une bête bien intéressée » Tu souris à l’inconnue. « - Désolée d’avoir été un peu brusque, je m’appelle Esma et je vous assure que je suis une personne aimable et saine d’esprit parfois » Tu souris légèrement, oui parfois.

Est ce qu'elle avait entendu le chat ? Est ce qu'elle avait entendu parler quelqu'un d'autres dans cette ruelle des murmures ? Tu ne saurais dire, c'était difficile à expliquer, mais le chat sorti de derrière les poubelles lui sauvait pour ainsi dire la mise, même si surprise, elle semblait déçu, presque dépitée. Et sans le vouloir, elle attise ta curiosité, plus que tu ne le voudrais bien. Qui est-elle ? Que faisait-elle là en dehors de suivre un murmure ? Elle semble faire partie intégrante du folklore entourant la ville, toi qui doute que tout cela puisse réellement exister, sans nier en bloc, sans être pleinement convaincue. Et donc, elle se tourne vers toi, perte de temps, mais dans son malheur, elle te souhaite bon appétit. Tu lui souris, alors qu'instinctivement, tu lui tends une sucrerie, tu sais qu'elle a eu sa dose un peu plus tôt, mais peut être que pour le réconfort elle en voudra un petit de plus.

" Il n'y a jamais de perte de temps, juste une utilisation moins importante de celui-ci. Vous en voulez un ? "

Oui, tu parles de churros mais vu qu'il est tendu dans sa direction, il ne devrait pas y avoir de quiproquo à propos de celui-ci, n'est ce pas ? Quoiqu'il en soit, il n'y a jamais de réelles pertes de temps, c'est juste qu'il est parfois utilisé pour des choses qui sont moins importantes que ce qu'elles pourraient être. Tu ne la connais pas, mais si elle ne s'était pas assuré que le bruit, que le murmure ne venait pas d'ici, ça lui aurait sans doute trotter dans la tête durant un bon moment, cela serait peut être même devenu une obsession, quelques choses dans ce genre là. Bon, tu exagères peut être, mais vu sa réaction, tu penses que ça pourrait être le cas. Tu es sophrologue alors oui, tu sais observer les gens, et rapidement cerner certains aspects de leurs personnalités. Et donc, le petit chat arrive vers vous. Est ce qu'il veut juste des caresses ou des churros ? Tu ne sais pas, mais tu ne lui en donneras pas, c'est sans doute bien trop sucré pour son système digestif. La remarque de la brunette te fait cependant sourire.

" Un chat reste un chat vous savez, alors oui, lorsqu'ils viennent vers nous, il y a toujours une part d'intéressement clairement. Et puis, tout le monde sait qu'un jour ils dirigeront le monde, c'est bien connu. "

Tu hausses les épaules et tu en souris, et elle finit par s'excuser d'avoir été un peu brusque, se présentant comme étant Esma, se justifiant de ce qu'elle venait de faire. Mais déjà tu oublies ces bizarreries. Elle ne semble pas originaire du coin, tout du moins, ses parents au moins si jamais elle est née par ici. Tu lui souris une nouvelle fois et donc tu te présentes aussi.

" Ne vous en faites pas pour ça, moi c'est Lorna, enchantée. Mais dites moi, Esma, ça ne me semble pas être un prénom d'ici, je me trompe ? "

Et donc, tu mets presque instinctivement ton index gauche sur ton menton, comme si tu réfléchissais un peu trop en profondeur à l'origine de ce prénom. Il faut dire que la belle brune n'a pas un physique qui semble être du pays, il semble un peu plus exotique sans que tu ne réussisses à le situer précisément toutefois.