Deadly Nightshade | ft libre
Deadly Nightshade
L'Eventyr avait fermé ses portes exceptionnellement. La propriétaire avait décidé de fêter son année supplémentaire en même temps que celle de sa cousine. Quelques sms, et la fête avait été organisée. Ce n'était pas leur famille qui aurait daigné célébrer quoique ce soit pour elles, alors la belle brune avait tout pris en main. Elle ne passerait pas une année de plus sans fêter son anniversaire. 31 octobre, jour de Samhain, prononcé samwine, magnifique fête celte, héritage de leurs ancêtres. Alors, elle avait marqué le coup. Dixie voulait passer le pas de la sorcellerie, elle l'avait répété de nombreuses fois à Deirdre, qui essayait de l'aiguiller d'une façon douce et sûre dans cette voie. Cette fois-ci, elle décida de pousser la chose. L'ambiance de l'Eventyr était déjà plutôt witchy habituellement, mais ce soir, allait être un soir à haute densité vibratoire.
Deirdre aéra longuement la pièce principale de sa boutique, en la purifiant à l'encens. Il ne fallait pas qu'elle attire les mauvaises entités. Elle invita les bonnes intentions à entrer chez elle. Ensuite, elle décora les pièces qu'elle laissait accessibles avec goût. Des toiles d'araignées factices, des citrouilles qu'elle avait sculptées elle-même, des feuilles tombées de leurs arbres tapissant le sol et les tables, des bougies pour seul éclairage. Sur la table principale, napée de satin noir à l'apparence gothique, trônait le cadeau que la demoiselle réservait pour sa chère parente, emballé dans un tissus de velours pourpre. L'odeur de la cannelle et du potiron embaumait la pièce, car la sorcière était une reine de la gastronomie, ce serait donc un gâteau à la citrouilles, aux fruits secs, avec une couche de pâte à sucre noire, magnifiquement sculptée aux formes automnales : feuilles d'érables, citrouilles d'Halloween, et petits fantômes. Elle réserva la pièce maîtresse et s'attaqua au repas principal : Un apéro-dînatoire qui prenait la forme de bruschettas aux champignons, de hors d’œuvres feuilletés au butternut, frites de patates douces, et un magret de canard séché maison, qu'elle avait enduit de piment doux et de poivre. Tout était prêt, et patientant dans les garde chaud de sa cuisine.
Elle alla donc se préparer ensuite, elle. La beauté de son corps s'immergea dans un bain où elle avait glissé quelques centilitres de lait d’ânesse se mélanger à l'eau chaude. Lait qu'elle avait bien entendu acheté à la ferme du coin. De la cannelle pour l'abondance, des pétales de roses pour l'amour, la fécondité et la féminité, et elle termina son rituel par des bougies ancrées sur sa baignoire traditionnelle à pattes de lions. Elle frotta sa peau avec cette éponge naturelle, exfoliant chaque parcelle de sa silhouette. Elle sortit une fois que les bougies furent consumées, car il ne faut jamais couper un sortilège en cours. Elle essuya chaque centimètres de sa peau avec délicatesse, et l'enduit un baume hydratant et nourrissant. Enfin, elle peigna ses cheveux, les ayant laissé égoutter dans un satin de soie noir auparavant, limitant la casse. Elle maquilla ses yeux noirs d'un eyeliner exubérant, rouge carmin, rehaussant ses cils d'un mascara épais, et traçant la courbe de ses sourcils discrètement. Un rouge à lèvre noir finirait le tableau une fois sa tenue choisie.
Une robe fendue, noire, près du corps, avec une seule manche longue et ample. Un corset de cuir venant souligner sa poitrine encore bien maintenue naturellement, car Deirdre détestait l'armature d'un soutien-gorge. Des escarpins eux-aussi noirs, rajoutant encore une quinzaine de centimètre à la belle femme, déjà grande avec son mètre soixante-douze. Elle noircit ses lèvres, peint des sigils de protections sur son front et enfin, posa le chapeau pointu sur ses longs cheveux bruns. Elle était parfaitement dans les temps, resplendissante dans sa noirceur pourtant si pure. L'heure du début commença, alors elle lança sa playlist, saint mélange de mélodies résonnant dans les tripes de leurs spectateurs, de hard rock, et de musiques plus populaires mais toujours dans un esprit assez symbolique de l'univers des deux demoiselles. Les plats furent enfin sortis, et Salem attendait patiemment sur le comptoir, son visage de vieux matou noir emplissant les lieux d'une protection toute particulière que seuls les chats noirs possèdent.
Les lèvres de Deirdre s'étirèrent en un sourire satisfait, son corps sentait le miel et la cannelle, les lieux étaient plongés dans une semie obscurité, reflétant des ombres sur les murs sapins de la bibliothèque, rendant les étales de livres particulièrement inquiétants. La danse des flammes embellissait ses insectes épinglés et encadrés, rendaient les portraits gothiques encore plus fantômatiques, et laissait les divers ossements et squelettes paraître un peu plus vivants qu'ils ne le sont d'ordinaires. Elle posa la touche finale, un lit de feuille morte comme tapis rouge, balisé par des lanternes dont les vitres étaient teintes en pourpre, et quelques citrouilles taillées également. La lune était en croissant, la nouvelle lune ayant eu lieu le jour de son réel anniversaire, l'ambiance était parfaite. Elle jeta un coup d'oeil dans la forêt sombre, résistant à son envie d'y pénétrer et de s'y perdre, pour une fois. Elle retourna à l'intérieur, et prépara un punch le temps que ses invités arrivent. Liqueur de pomme, cannelle, sirop de mûre, et de la limonade citronnée pour terminer le tout. Elle prépara un jus de pomme, cassis et framboise également pour les personnes ne daignant pas s'alcooliser.
La soirée pouvait commencer. Un livre tomba d'un étagère dans le fond de la bibliothèque. C'était un livre sur le spiritisme et comment communiquer avec les entités et esprits.
Son humeur semblait moins massacrante ces derniers jours, mais bien plus morose car tant de choses se sont produites entre le retour de son ex, ses récentes rencontres de cet été, son besoin de changement et surtout l'abandon de ses études. Certains pourraient penser qu'elle dérape, s'insère dans un mauvais chemin mais pour elle, c'était une prise de courage qui lui manquait. Elle était ainsi, une tempête qui s'éveillait parfois un peu trop et quand la plupart du temps dans ces moments elle décidait de s'isoler, ce soir elle allait faire l'anniversaire de sa personne, l'enterrement d'une part d'elle même et la renaissance ou nouvelle naissance par un baptême. Être née le 31 octobre était quand même quelque chose que certains disaient funeste, idée qu'elle pensait également. La jeune femme face à son miroir à lisser ses cheveux roux, pensait à toutes ces rumeurs sur sa famille soit disant maudite. Des rumeurs qu'elle trouvait absurde mais ayant peut-être un semblant de vérité quand on connait les antecedents de cette famille et les malheurs arrivant aux hommes qui s'entêtaient à vouloir rester près des femmes Cohen. Un rouge à lèvre portant le nom de dark blood annonçant la couleur du sang qui se mariait bien avec la couleur de ses cheveux et ses nombreuses tâches de rousseurs. Elle n'optait pour rien d'autre que peut-être quelques strass en forme d'araignées sous les yeux, d'étoiles et de lunes mélangeant les couleurs de noir, rouge, or et argenté. Elle était prête, ou presque attrapant son parfum floral pour s'en asperger avant de retourner devant le miroir. - c'est absurde. ABSURDE ! ajouta la rouquine avant de quitter la pièce où elle passait la plupart de son temps. Et c'était par la fenêtre qu'elle quittait la demeure afin d'éviter les véritables démons de cette bâtisse. La capuche de sa cape sur la tête, elle se faufilait subtilement tel un renard jusqu'à la boutique de sa cousine pour cette soirée qui commençait à lui filer des angoisses. Et si elle restait inchangée ? Prenant une grande inspiration, elle passait la porte découvrant les décors qui lui donnaient plus d'étoiles dans les yeux qu'il n'y en avait sûrement dans le ciel. - incroyable ! J'aurais foutu à peine du faux sang juste pour l'effort. fit la rousse en retirant sa capuche. - personne ne peut rivaliser avec toi Deirdre. Enfin elle retirait sa cape, dévoilant la robe en dentelle d'un vert sapin dont elle avait ajouté quelques ornements en argent. Tout allait, sauf peut-être ses vieilles converses usées mais elles rappelaient que Dixie restait toujours fidèle à elle-même.
Le jeune homme retourna chez lui afin de se préparer avant d’aller chercher Lorna et d’y aller. Il prit une douche, s’habilla des vêtements qu’il venait d’acheter, essayant de discipliner ses cheveux blonds, en vain. Meliodas met un peu de parfum afin de parfaire son image. Il prit un de ses paquets de cigarettes et partit vers l’appartement de Lorna pour la chercher avec la voiture de son père. Arrivé en bas, il klaxonna pour l’avertir qu’il était là. Il attendit patiemment dans la voiture tapotant le rythme de la musique qui passait à la radio. Il n’attendit pas longtemps lorsqu’il la vit arriver. Meliodas lui ouvrit la portière de l’intérieur.
“Alors es-tu prête à affronter la sorcière ?”Demanda-t-il avec un petit sourire.
Il attendit qu’elle soit dans la voiture avant de partir sur le lieu de la fête.
Arrivés pile à l'heure d'après la montre à gousset de Veleno, la rouquine pénétra dans la boutique toute guillerette, n'ayant jamais douté de leur ponctualité malgré le retard causé par leurs déguisements. Aussitôt l'excellente odeur du futur repas, et, elle le devinait, des encens de purification de Deirdre, assaillirent ses narines. Tout comme elle, Deirdre a sorti le grand jeu, l'intérieur de la boutique ayant été transformé pour l'occasion. Lina laisse échapper un sifflement d'admiration en laissant son regard parcourir les citrouilles, les araignées (comme le tatouage sur son estomac !) et les insectes épinglés au mur. Visiblement les premiers arrivs, après les invités d'honneur, Lina se dirigea naturellement vers Dixie, qui venait à peine d'arriver à en croire les restes de conversation qu'elle entendit. Du faux sang, tu plaisantes ? C'est le jour de l'année où on utilise du vrai ou rien ! Portant dramatiquement une main à son front, elle se tourna vers Veleno pour partager son désarroi. Puis, aussi vite que son désespoir feint était arrivé, elle retrouva son sourire habituel et ajouta ses cadeaux avec celui déjà présent avant de rejoindre Dixie à nouveau. Saisissant ses mains dans les siennes d'un geste affectueux, elle lui sourit de toutes ses dents. Joyeux anniversaire Dixie, tu es encore plus jolie que d'habitude aujourd'hui, le vert te va à merveille ! Jetant à coup d'œil au reste de la boutique, Lina repéra finalement Deirdre, en train de préparer un punch d'un délice décadent, elle n'en doutait pas. Aussitôt, l'une de ses mains libéra celles de Dixie, et s'agita dans le ciel pour attirer l'attention de la sorcière. Deirdre ! Viens par-là, je dois te souhaiter ton anniversaire comme il se doit et j'ai pas très envie de m'asperger de punch, même s'il est délicieux ! La jeune femme pris soin de mettre en avant ses ailes pour laisser entrevoir la catastrophe si elle essayait d'enlacer sa meilleure amie avec un récipient liquide proche. Totalement imprudente Lina, sauf quand il s'agit de son magnifique costume.
- Spoiler:
Arrivé pile à l'heure prévue, ponctualité qui en avait étouffé plus d'uns puisque de toute évidence, ils étaient les premiers présents. Adieu l'entrée remarquée. Il suivit sa parente à l'intérieur de l'établissement, jetant un œil à cette décoration gothique qui lui faisait quelque peu penser à l'intérieur de son manoir. Il imita sa consternation, apposant tout comme elle une main à son front, feignant de défaillir. « Du faux sang alors que ce patelin regorge de moutons qui seraient prêt à te prêter un peu du leur. Quelle hérésie ! » Il ricana avant d’emboîter le pas de son aînée, la suivant jusqu'à une table où il déposa également deux paquets, un rectangulaire, destiné à la sorcière, et un circulaire pour la plus jeune. « Ha un odore diabolicamente buono » qu'il glissa à l'oreille de l'ange des ténèbres alors qu'elle s'en retournait voir la jeune rousse. Compliment murmuré, faudrait pas qu'il s'écorche la langue en le disant trop fort. L'écouta Lina la flatter, lui souhaiter un joyeux anniversaire, nota dans un coin de sa tête que c'était elle, Dixie. L'observa de haut en bas ; charmant minois, robe mignonne, vieilles godasses usées, vraiment ? Quelle horreur. Profitant du fait que Lina soit occupée à interpeller la sorcière, il s'approcha de Dixie, déposa une main sur son épaule et mima une bise, évitant soigneusement le moindre contact avec sa peau. C'est que Veleno, il voulait bien suivre les règles de politesse de base, mais il ne fallait pas non plus abîmer son maquillage qui fut si laborieux. « Bon anniversaire ! J'espère qu'il te glacera le sang d'excitation. » qu'il lui lança avec un large sourire. « Dio mio, Lina ! C'est bien mignon de penser au punch, mais si tu pouvais éviter de nous crever un œil, en t'agitant dans tout les sens, ce serait sympa aussi ! Non pas que je serais contre un tel spectacle, mais je tiens quand même à te rappeler que les yeux de verres ne sont pas les accessoires les plus bandant qui soient.»
" Je ne sais pas, mais il n'y a pas de raisons que ça se passe mal, n'est ce pas ? Au pire, si on voit que ça tourne au vinaigre, on prendra la poudre d'escampette. "
Tu as ce petit haussement d'épaules alors que tu boucles ta ceinture et que vous allez vous diriger en direction du lieu de la petite fête pour ce soir si particulier pour certains, encore plus si de ce jour là, leur vie avait commencé dans ce monde alors que l'on fête plutôt la mort, incroyable paradoxe.
“Ne t’inquiète pas, Lorna. Je les connais, elles sont sympathiques, c’est pour autre chose que je m’inquiète.”S’enquit-il d’un ton qui se voulait rassurant.
Meliodas vint allumer la voiture pour partir en trombe dans les rues de Keern. Au bout de quelques minutes, à tourner dans les rues du village écossais, qu’il arrive à la boutique décorée pour l’occasion. Il se gara sur le trottoir d’en face, prenant les cadeaux avant de sortir de la voiture. Il vint à tenir la portière de Lorna d’une manière remplie de galanterie. Il attendit qu’elle sortit de la voiture avant de lui prendre la main pour attirer son attention. Meliodas vint la regarder dans ses yeux de biche.
“Au fait, je ne t’ai pas dit mais merci d’être venu avec moi, c’est la première fois que je viens à un anniversaire. Et tu es très belle aussi.” déclara-t-il d’un ton incertain.
Le jeune homme serra sa main avant de la relâcher avant de partir vers la boutique. Il rentra accompagné de Lorna qui devait le suivre. Déposant soigneusement les cadeaux, il remarqua la décoration qui était digne d’un film d’horreur. Il remarqua Dixie au loin avec un homme et une femme déguisée. Non loin, il vit Deirdre qui préparait un cocktail de fruits. Il lança un regard vers Lorna.
“Prête ?” Demanda Meliodas d’un ton inquiet.
Deadly Nightshade
Arrivé à L'Eventyr couronna ta tête de squelette de l'énorme citrouille en te disant que tu ne tiendrait pas bien longtemps avec cette chose sur ta tête. Tu entras dans la boutique et immédiatement l'odeur chaleureuse de l'endroit vint te chatouiller les narines. C'était bien à l'image de ta sorcière bien aimée de faire de cette soirée, un événement encore plus spécial que tout les autres. Armé d'un whiskey Irlandais, de ta chaire de citrouille et des deux cadeaux soigneusement emballés dans du papier de soie aux couleurs de l'automne tu te diriges instinctivement vers la sorcière affairée à la réalisation d'un Punch.
- Si j'étais vieux jeu je te dirais de ne pas avoir la main trop lourde sur l'alcool. Mais vu les hurluberlus que tu as invité, tu devrais en rajouter.
Tu retires la citrouille de ta tête avec un sourire timide avant de la poser au dessus d'une bougie pour lui donner son air le plus effrayant.
- Elle va mieux à la bougie qu'à moi...
Que tu glissais pour cacher ta gène face à l'impressionnante beauté de la brune dans sa robe noir fendue qui t'arrachait quelques rêveries que tu ne souhaitais guère partager.
- Tu es magnifique Deirdre, Joyeux anniversaire à toi...
Puis trop tétanisé pour la prendre dans tes bras tu te tournais vers le reste des convives et rejoignis Dixie et ses deux étranges compères. La jeune fille qui fêtait aussi son anniversaire, était vêtue d'une tenue qui ne lui ressemblait qu'à elle, ce qui arracha sur ton visage un rictus amusé en te rappelant que ta sœur avait le même genre de tempérament, surtout pour les converses. Elle avait lissé ses cheveux pour l'occasion et ça lui allait bien, même si tu avais trouvé ses boucles rousses au naturel toutes aussi charmantes.
- Un heureux anniversaire à toi aussi Dixie, tu es très belle ce soir, ça te va bien les araignées, même si je m'attendais à te voir débarquer en fée avec une couronne de champignon !
Tu saluais les autres d'un simple signe de tête, un beetlejuice italien beaucoup plus sexy que l'original, un ange qui t'avais l'air plus diabolique qu'à l'accoutumé que tu avais déjà croisé dans le rayon cristaux de ta boutique et ton voleur personnel en bonne compagnie. Tu affichais un air à la fois étonné et taquin en lui faisant signe avant d'aller poser les cadeaux avec les autres.
Pour Deirdre tu avais choisi un carnet relié de cuir aux symboles ésotériques qui si leur signification t'étais inconnue seraient surement plus parlant pour la jeune femme, celui-ci était orné en son centre d'une pierre de quartz fumé. Pour Dixie, tu avais pioché dans les trésors enfouis de ta boutique un ancien herbier rempli de fleurs et de plantes séchées avec leurs informations et parfois leur représentation à l'aquarelle.
Deadly Nightshade
Un sentiment étrange naquit entre les côtes de la sorcière. Un sentiment qu'elle n'avait que trop peu senti dans toute sa jeune vie. Elle se sentait bien. Dixie passa la porte, converses en avant. Elle n'entendit que son compliment, la brune se redressa et pivota vers sa cousine. Posant sa bouteille de jus de fruit.
Évidemment que personne ne peut rivaliser avec moi, je suis l'âme de cette maison, tu te souviens ?
Elle rit d'un rire frais et chaud à la fois, sa voix doucereuse ne pouvant que transmettre la chaleur d'un amour presque maternel. Deirdre sourit en ouvrant les bras, prenant sa cousine préférée contre elle, et la faisant tournoyer un instant.
Joyeux Anniversaire ma belle !
Elle la reposa, lui fit un baiser sur le front, son rouge à lèvre ne transférant pas une seule seconde sur la peau de la rousse, reprenant la bouteille pour terminer le punch. Puis, c'est dans une entrée théâtrale que les De Santis firent leur entrée. Elle adorait l'effort que chacun portait sur le visage et dans les vêtements. Elle enlaça sa sorcière bien aimée, loin du punch, la faisant tournoyer en lui prenant la main, pour un rock qui dura trois secondes.
Tu es superbe Lina ! Tu détrônerais Satan lui même ! Et toi Veleno, je suis honorée que tu aies daigné te maquiller pour notre soirée, ravie de t'avoir parmi nous !
Elle fit une petite révérence digne de la renaissance Italienne, et quitta un instant le petit groupe pour sortir les plats, encore chauds, pour permettre à tous de se sustenter. Un sourire qui faisait ressortir son nostril doré, peint sur le visage.
La brune déposa le tout sur les diverses tables réunies pour l'occasion. Elle se redressa et tourna la tête vers le tintement de la porte qui s'ouvre. Elle se mordit discrètement l'intérieur de la joue en réalisant quel invité faisait son entrée, puis après une inspiration qu'elle avait tenté de rendre naturelle au possible, elle s'avança pour accueillir Cassius. Rit de manière sincère sur sa remarque, alors qu'elle avait enfin terminé de poser les différentes mixtures dont ils pouvaient disposer.
Lina a proposé de faire une after party dans le cimetière, on va éviter d'abuser sur le punch tout de suite, du coup, ça serait dommage...
Elle découvrit le maquillage de jack squellington lorsqu'il habilla une bougie de sa tête de citrouille taillée fièrement. Elle planta ses grands yeux noirs dans l'océan ravagé de ceux de son interlocuteur. Elle eut l'impression de perdre pied, alors la seule réaction qu'elle eut au compliment du gérant de la boutique ésotérique, fut un sourire sincère. Elle eut une petite pointe au cœur lorsqu'elle perçut le malaise qui le fit se détourner. Enfin, elle chassa cette brume de son esprit, reprenant un ton enjoué et festif.
C'est vrai que les champignons auraient été un bel hommage à notre sortie !
Elle proposa de débarrasser Cassius de sa bouteille et de son tupperware de... reste de citrouille ? Elle sourit, amusée, en voyant ça. Il avait du lui ramener sans savoir quoi en faire.
Tu l'as vraiment bien réussie ta citrouille, je ne savais pas que tu avais de l'expérience dans les festivités de Halloween et Samhain, Cassius ! Je ferais une tarte et des pumkinspice latte de la chaire, tu n'auras qu'à passer goûter ce que tu as partiellement créé.
Elle sourit en coin, s'éclipsant en cuisine pour mettre la chaire au frais, et elle sortit les verres à whisky, histoire de goûter cette bouteille qui lui faisait de l'oeil, désormais. Elle proposa donc aux invités présents de leur servir un verre. C'est cet instant que Meliodas et son amie choisirent pour passer le pas de la porte. Visiblement stressés. Elle posa la bouteille sur la table nappée, et vint à leur rencontre.
Bienvenus à l'Eventyr vous deux ! Joyeux Samhain. Je suis contente de te voir Mel, et je suis ravie de te rencontrer...
Elle laissa la jeune femme en face d'elle finir sa phrase. Deirdre les invita ensuite à entrer dans son antre, et rejoindre les autres. Un bruit se fit entendre dans les rayons de la bibliothèque. Un deuxième livre était tombé de sa place dans un fracas que les convives avaient peut-être entendu. Elle ramassa le premier livre du spiritisme, trouvé par hasard, et arpenta encore la pièce jusqu'à trouver l'énorme recueil d'histoires "vraies" sur les rencontres avec l'occulte. Que ce soit des témoignages d'exorcisme, ou des rapports de maisons hantées, la plupart des affaires jusque 2010 étaient reliées dans cet ouvrage. Elle rejoint les autres, les livres à la main, saisissant son verre de punch, elle le leva fièrement, en bout de table :
Puisse la nuit de Samhain vous êtes bénéfique. Portons un toast à l'année de plus que ma chère Dixie prend ce soir ! Joyeux Anniversaire Dixie !
Elle prit une gorgée de son verre, portant les yeux sur ses convives. Salem leur fit honneur de sa présence, et bondit sur la table, reniflant tout ce qui sentait bon pour l'odorat d'un chat de gouttière devenu princesse des lieux en mordant les clients irrespectueux.
" Et tu t'inquiètes pour quoi alors ? S'il faut, je serais ton garde du corps, j'ai pas peur. "
Et déjà tu montres tes poings même si tu te doutes bien qu'il est largement plus costaud que toi le McNeil, mais c'est histoire de détendre l'atmosphère, car tu es loin d'être une armoire à glace. Le trajet s'effectue donc, il se gare et vient t'ouvrir la portière en parfait gentleman avant de te révéler donc son inquiétude, du moins, tu le supposes. Il te remercie, avant de te dire que c'est la première fois qu'il vient à un anniversaire. Outch, c'est dur ça, mais tu es là, ça se passera bien. Il te complimentait ensuite, mais il sentait qu'il marchait sur des oeufs, votre relation n'étant pas encore si clairement définie que ça. Il y avait une grande confiance, mais au delà de ça ?
" C'est un plaisir de vous accompagner mon cher Mel' et je dois dire que vous n'êtes pas mal du tout aussi. "
Petit clin d'oeil complice avant de laisser échapper un petit rire discret, vous avancez vers la boutique qui sera donc le lieu de la fête. Vous êtes dans l'entrée, et donc, il te demande si tu es prête. Tu en souris, ce serait plutôt à lui de poser la question mais tu fais oui de la tête avec un petit battement de cils qui voulait tout dire. Le monde ne te fait pas peur, l'inconnu non plus car tu en rencontres très régulièrement à ton cabinet. Et donc, c'est une jeune femme qui vous accueille. Elle est contente de voir Mel, et s'adresse à toi de la même manière laissant sa phrase en suspens pour que tu puisses donner ton prénom. Tu ne sais pas ce qu'il a pu lui dire à ton propos, mais ça ne te dérange pas d'être le +1 ce soir, surtout si c'est son premier anniversaire.
" Lorna, enchantée. Joyeux Samhain à toi aussi. "
Elle, c'est Deirdre si tu ne te plantes pas. Tu ne sais pas s'il connait tous les invités, mais il faudra qu'il te fasse un petit brief. Tu essayeras de retenir le prénom de la majorité pour ne pas paraître trop cruche, pas que tu aimes l'eau, mais jouer la potiche ce n'est pas le mieux, surtout si tu es vouée à faire de ces personnes des amis, parce que oui, il ne fait pas de doutes que les amis de Mel deviendront bientôt tes amis à toi aussi. Tu invitais donc le jeune homme à s'avancer avec toi, et ainsi vous joindre aux autres invités qui étaient déjà sur place alors que la maitresse de maison semblait vouloir porter un toast. Et donc, tu visualisais Dixie, la petite rousse. Tu connais déjà les deux stars de la soirée, c'est pas si mal pour un début.
La vision des premiers cadeaux sur la table, pauvres boîtes solitaires, l’emplit d’anticipation concernant la future ouverture de ces derniers. Les pieds ornés vraisemblablement d’ailes invisibles, la voilà devant la table en quelques secondes, ajoutant ses propres cadeaux à la hâte, incapable d’attendre pour édifier une tour de cadeaux vertigineuse ou du moins son début. Clin d’œil lancé par-dessus son épaule à Veleno, en entendant son compliment, qui lui avait sûrement brûlé la langue. Même lui ne pouvait pas résister à la cuisine de Deirdre, une évidence qu’elle était néanmoins ravie de constater.
Son cadeau déposé, il ne lui restait qu’une chose à faire : souhaiter un bon anniversaire à sa meilleure amie. Un seul obstacle se dressait entre elles : le punch. Brillant de sa splendeur turbulence, eut tôt fait de s’agiter entre Dixie et Veleno, n’adressant qu’un rire cristallin à sa remarque. C’est parce que tu manques cruellement d’imagination. Boutade interrompue par l’embrassade de Deirdre, l’attention de Lina redirigée vers la belle brune. Joyeux anniversaire Deirdre ! Tu es l’incarnation d’Hécate ce soir. Les mouvements de danse à peine entamés qu’elle comprit l’intention de la sorcière, s’y donnant alors à cœur joie de laisser son passé de ballerine illuminer ses gestes.
Son doux sourire qui se transforma en moue faussement offensée en entendant son glorieux travail être attribué à Veleno, qui n’avait fait que s’assoir et la laisser user de sa magie. JE l’ai maquillé ! Protestation immédiate, révélatrice de contributions passées jamais attribuées à d’autres et certainement pas à son
Interrompue dans son amour-propre blessé par l’entrée d’un troisième invité, sa bouche forma un o parfait en apercevant l’individu déloyal et mesquin, couronné d’une citrouille. Certainement pour y cacher ses secrets, pourquoi cette citrouille serait si grande sinon ? Eberluée par cette intrusion inattendue, Lina le suivit des yeux avec l’attention soudainement acérée d’un faucon. Elle crut rêver en l’observant faire des yeux de merlan frit à sa douce amie et pinça Veleno, dont la réaction lui indiqua qu’il s’agissait bien de la réalité et non d’un cauchemar. Cassius les rejoignit, d’un air bien trop nerveux pour qu’il soit innocent, ce qu’il n’était de toute façon pas. Son visage exprimait toute sa répulsion, encore choquée d’avoir assisté à un tel acte indécent, Lina tira sur le bras de Veleno, sans doute pas discrètement. Disgustosa. Qu’elle siffla à l’attention du brun.
Le titillement retentit une fois encore, laissant apparaître deux nouvelles têtes inconnues et elle tenta d’oublier la présence de ce méprisable voleur de fleurs, probablement invité par Deirdre pour une raison qui lui échappait. Quoiqu’il en soit, l’envie de donner à sa meilleure amie le meilleur anniversaire possible primait sur son envie de règlement de comptes. Se tournant vers Meliodas et Lorna, elle leur offrit un sourire rayonnant. Enchantée vous deux, je m'appelle Lina ! Son regard se fit curieux tandis qu’elle les détaillait de la tête aux pieds. Hm… Vos costumes représentent quoi ? Des personnages d’une série ? Question posée avec sincérité, et un brin de naïveté. C’était une conclusion bien plus logique à ses yeux que d’assumer qu’ils ne se soient pas déguisés.
Un bruit fracassant la fit sursauter et tourner la tête vers la source du bruit. Elle ne remarqua rien d’étrange mais suivit Deirdre du regard, qui avait visiblement repéré la source de ce fracas. Une pointe de curiosité s’éleva en voyant les livres dans ses bras, deux étaient tombés ? Son amie fit un toast, Lina se tut donc mais nota de lui poser des questions plus tard. Saisissant son verre de punch, elle le leva à son tour avant d’en boire une gorgée. Joyeux anniversaire ! Lina pouffa légèrement en voyant Salem bondir sur la table et saisit un des délices au butternut, prête à savourer le repas.
“Hey Deirdre, content de te voir aussi, joyeux anniversaire à toi et bon Samhain.” Répondit Meliodas avec un léger sourire , tenant les cadeaux dans sa main, ne sachant pas quoi en faire.
Heureusement, Lorna était venue avec lui, sinon, il aurait été complètement largué et se serait sans doute réfugié dans l’alcool pour se détendre. Il remarqua Cassius, qui était soit déguisé en une chose étrange, soit c’était lui au naturel. Je devrais peut-être faire plus attention aux gens autour de moi, nota-t-il mentalement avant de rentrer et de se rapprocher du reste des convives, habillés bizarrement. Meliodas déposa les cadeaux avec ceux des autres, tout en prenant deux verres d’alcool. Il en tendit un à Lorna avec un petit sourire gêné.
“Hum, je crois que c’était déguisé, même si c’est dur à dire, je ne fais pas attention aux gens autour de moi, et comment ils sont vêtus.” Déclara-t-il d’un ton bas pour que seule elle puisse entendre. “ Alors, la rouquine est Dixie, Deirdre, celle qui nous a accueilli et le gars chelou à côté d’elle qui fait les yeux doux à Deirdre, c’est…euh…Cassius, enfin, je crois. Mais le reste, je ne le sais pas vraiment.” Murmura-t-il pour lui dire qui était à peu près qui dans la pièce.
Il eut un sursaut lorsqu’il entendit un bruit sourd dans la pièce d’à côté mais ne fit pas cas car une femme vêtu comme un ange, venir vers eux. Par pure réflexe, il s’accrocha au bras de Lorna. La jeune femme se présenta, elle semblait joyeuse, un peu trop, joyeuse à son goût.
“Salut, enchanté de te rencontrer, je suis Mel.” Répondit Meliodas d’un air perdu lorsqu’elle fit la remarque sur son costume, suivi par celle d’un homme étrangement vêtu. “ Non, je ne suis pas déguisé.” Répondit Meliodas en lançant un regard vers Lorna.
Il porta le toast de Deirdre, même s’il ne comprenait pas vraiment en quoi, cela pourrait être bénéfique, la fête des morts.
“Joyeux anniversaire.” S’enquit-il avec les autres convives avant de boire une gorgée d’alcool, complètement perdu.
Meliodas ne savait pas vraiment où il pouvait se mettre, il salua d’un petit signe de la main, Dixie avant de regarder Lorna, en ne sachant pas trop quoi faire.
“Désolé, je ne savais pas vraiment que cela était déguisé mais j’aurais dû m’y attendre.” Déclara-t-il avec un petit sourire avant de voir un chat noir monté sur la table.
Meliodas savait par expérience professionnelle que les chats noirs portent malheur surtout aux voleurs et aux cambrioleurs.
“Ouh, je n’aime pas trop ce genre de chats.” Commenta-t-il dans un murmure angoissé.
Il avait surtout peur que ce chat vienne le mordre ou le griffer, ou même le courser. Les chats noirs sont vraiment des plaies pour les voleurs, pensa-t-il.
Le Château aux Champignons
Lina et veleno eurent, à peine la fête commencée, un coup de fil inquiétant, qui les fit rentrer chez eux. Plus tard, on apprit qu'ils rentraient en Italie, problème de famille, le sms disait. Bon, vu que Veleno n'appréciait pas sa nourriture, ca en ferait plus pour les gens qui appréciait la soirée au maximum. Elle prit tout de même le temps de répondre aux interrogations visant ses livres avant de se retrouver en petit commité.
Oh ça ? C'est le Brownie qui les fait tomber en général, je le surnomme Nidgel. Ou alors les esprits envoient des messages à notre assemblée, je n'ai pas encore regardé en détail les livres.
Elle l'avait dit avec un sourire serein. Les Brownie étaient une superstition écossaise. Une petite créature vivant dans les zones de vide de la maison en prendrait soin tant qu'on est bienveillant avec elle. Deirdre n'oubliait jamais de donner ses cookies et son lait au Brownie, et il n'en restait jamais rien. Certains diront qu'elle ne fait qu'inviter les rats, mais la propreté avec laquelle est bue le lait, et sont mangés les cookies, reste décontenançante. Alors, la maîtresse des lieux avait pris soin d'honorer cette tradition.
La jeune femme passa cet événement sous silence, et après un repas rondement mené, elle ramena le gâteau d'anniversaire pour Dixie. S'en suivit la découverte des cadeaux. Deirdre remercia avec une accolade et une bise chaque présent qui lui avait été offert, même si elle n'en désirait point à la base. La soirée se termina avec un peu... Beaucoup de boisson. Mais chacun rentra chez lui à posteriori de manière saine et sauve. Deirdre s'effondra sur son lit, téléphone en main, la vision encore un peu mélangée, comme son esprit, et tenta de remercier chacun des individus présents à sa fête... Un échec, vu les dits messages.
Au moins, tout s'était bien passé, enfin presque, elle en garderait un bon souvenir, bien que mélancolique quant aux De Santis.